NZNTV

PROTEINES. Il est vrai que le poisson est un aliment délicieux et généralement bon pour notre santé. De nombreuses campagnes nationales pour la santé et l’alimentation recommandent d’en consommer davantage, à vrai dire en pleine contradiction avec les efforts des institutions qui s’occupent de l’état des mers…

Le cas est très analogue à celui de la viande. Il fut un temps où ces campagnes alimentaires préconisaient de manger davantage de viande et de lait. Aujourd’hui, les animaux que nous consommons sont souvent élevés en batterie, engraissés rapidement et traités aux hormones et antibiotiques pour atteindre des prix meilleurs. Nous ne mangeons plus que les morceaux choisis, délaissant ceux appelés injustement seconds choix, ou les abats. Les races plus petites ou osseuses, moins rentables commercialement, disparaissent. Les déchets organiques polluent nos nappes phréatiques. Si les animaux dont nous nous nourrissons devaient être élevés de façon saine pour nous et pour l’environnement, les terres à disposition ne suffiraient pas pour le pâturage.

Toute personne concernée par sa santé et celle de la planète ne peut donc que diminuer sa consommation de viande. 

La situation du poisson est similaire. La mer, exploitée telle qu’elle l’est à l’heure actuelle pour satisfaire la demande mondiale toujours croissante, ne suffit pas à régénérer les stocks. Par ailleurs, il existe peu de formes d’élevages vraiment responsables. Tant que le marché exigera une exploitation intensive de quelques espèces prisées, pas de miracles donc, pour préserver l’environnement, il faudra manger moins de poisson, en commençant par diminuer notre consommation des espèces les plus commercialisées, généralement le « poisson steak ».

Évitons de banaliser des mets autrefois considérés comme luxueux, sachons apprécier et cuisiner les poissons parfois appelés pauvres ou négligés et remplaçons-les de temps en temps par des protéines végétales…

http://www.fondazioneslowfood.com/en/