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Afrique. Conflit au Kivu région des Grands Lacs.

COLTRAN Les tensions entre les ethnies Hutu et Tutsi trouvent leurs racines dans des facteurs historiques, politiques et sociaux, principalement dans la région des Grands Lacs d’Afrique, notamment au Rwanda et au Burundi. Voici les principaux problèmes qui ont opposé ces groupes :

Origines historiques et coloniales

Avant la colonisation, les sociétés rwandaises et burundaises étaient hiérarchisées, avec les Tutsi souvent associés à l’aristocratie pastorale et les Hutu majoritairement agriculteurs.

La colonisation belge (après l’occupation allemande) a exacerbé ces divisions en favorisant les Tutsi, leur accordant des privilèges éducatifs et administratifs.

Inversion des rapports de force post-indépendance

Après l’indépendance (1962), les Hutu ont pris le pouvoir au Rwanda, déclenchant des persécutions contre les Tutsi, dont beaucoup se sont exilés.

Au Burundi, les Tutsi sont restés dominants dans l’armée et le gouvernement, ce qui a conduit à des violences répétées contre les Hutu.

Génocide des Tutsi en 1994

En 1994, le gouvernement rwandais, contrôlé par des extrémistes Hutu, a orchestré le génocide des Tutsi, entraînant environ 800 000 à 1 million de morts.

Ce massacre a été déclenché après l’assassinat du président rwandais Juvénal Habyarimana.

Conséquences et tensions actuelles

Après le génocide, le Front patriotique rwandais (FPR), dirigé par Paul Kagame (Tutsi), a pris le pouvoir, provoquant l’exil de nombreux Hutu, notamment des anciens génocidaires.

Des tensions subsistent, notamment avec la présence de groupes armés hutu en République démocratique du Congo (RDC).

Au Burundi, des conflits ethniques ont persisté jusqu’à des accords de paix en 2005, mais des tensions politiques existent toujours.

Manipulation politique et économique

Les divisions Hutu/Tutsi ont souvent été utilisées par les élites politiques pour se maintenir au pouvoir.

L’accès aux terres et aux ressources économiques a également été un facteur clé des conflits.

Aujourd’hui, les gouvernements du Rwanda et du Burundi prônent une identité nationale unifiée, mais les blessures historiques et les inégalités continuent d’alimenter des tensions sous-jacentes.