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NOYAUZERONETWORK.ORG / GENEVA, SWITZ.
Société. Le foodporn est vieux comme le monde.

NICE FOOD. Représenter ses plats pour mettre en avant son statut social ou faire rêver ses pairs n’est pas une obsession moderne. Une étude américaine se penche sur la question. La prochaine fois que tes voisins de table monteront sur une chaise pour perfectionner la prise de vue de leur assiette n’hésite pas à leur faire savoir que la tendance ne remonte pas à la création d’Instagram. 

Une étude basée sur 750 peintures européennes du XVIe siècle à nos jours témoigne de notre obsession pour les plats exotiques ou appétissants à travers les âges, note le magazine M.

Ce sont rarement les mets ordinaires pour l’époque (poulet, pommes de terre, cucurbitacées) qui sont représentés, mais les repas décadents ou socialement valorisants.

CE QUI EST RARE EST CHER

Les pains et jolies pâtisseries étaient (déjà) très prisés des artistes (présents sur 54% des tableaux étudiés), tout comme les fruits (76%), notamment le citron(signe de puissance et de richesse parce qu’il était difficile de s’en procurer). En dépit de leur rareté sur les tables, les fruits de mer sont représentés dans 22% des œuvres.

En 2016, peu de choses ont changé. Les mets qui donnent à notre quotidien un petit côté chic et photogénique ont toujours notre préférence. 

 

 «Nature morte avec un homard», du peintre néerlandais jasper Geeraerts (1620 –1654)

 

 

«Plats avec des fruits, des huitres et du vin», du Flamand Osias Beert I (1580-1624)

Image: Google Art

Dans la foulée, le géant suédois du meuble Ikea a mis en ligne cette semaine un spot qui se moque gentiment de cette manie intemporelle (ci-dessous) et met peintres de la Renaissance, Instagrameurs et Snapchateurs dans le même panier. «Détendons-nous », suggère la marque. «C’est juste un repas».

 

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