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Photography. Tim Walker: Bravo l’artiste !

Talent. Né en 1970, Tim Walker est l’un des photographes de mode les plus talentueux de sa génération. Une brève collaboration avec Richard Avedon lui a ouvert les portes du métier jusqu’à publier régulièrement dans « Vogue ». Son travail onirique, tout droit sorti d’Alice au pays des merveilles, a été primé à plusieurs reprises et compte parmi les collections de musées prestigieux.

Contes de fées

Devenu photographe par défaut (mauvais élève, dit-il…), Tim Walker n’a en revanche pas choisi la mode par hasard. Aimant « créer de l’irréalité et jouer avec », il a trouvé un terrain d’expression idéal dans l’univers du rêve et du glamour. Il s’amuse notamment avec les proportions, comme sur cette photo, extraite d’une série parue dans l’édition anglaise de « Vogue » en juillet 2007.

Drôles de scènes

Le photographe se défend de toute construction intellectuelle et fonctionne à l’instinct. Il se laisse guider par ses rêveries, comme pour ce balcon suspendu à un champ de blé devenu façade (pour le catalogue Hermès printemps/été 2009). La preuve que l’on peut marier humour et glamour. Le couturier Christian Lacroix s’est laissé séduire par l’artiste, qu’il a d’ailleurs sélectionné pour les Rencontres d’Arles en 2008 : 

« Il y a chez Tim Walker le rêve dans la réalité, une mythologie de l’enfance projetée dans le monde actuel. »

Des personnages incarnés

A contre-courant de l’esthétique dominante, Tim Walker souligne l’humanité de ses modèles. Son credo : pour faire vivre les vêtements, il faut des mannequins bien vivants. « Lorsque je photographie un mannequin, je ne veux pas voir un modèle inexpressif », dit-il, précisant que la rencontre artistique se fait avec une personne et non avec un vêtement. Ici, la top-modèle Agyness Deyn pour le « Vogue » anglais, en mai 2011.

Le naturel

Ces escargots géants (catalogue Hermès printemps/été 2009) ne sont pas le fruit d’un photomontage. Véritable artisan, Tim Walker refuse la facilité offerte par le numérique. Ses scènes féériques sont bien « réelles », résultat d’une longue préparation qui peut durer deux mois. Sur les shootings, toujours réalisés in situ et non en studio, aucun flash ni lumière artificielle ne sont utilisés. En amont, Tim Walker dessine des esquisses de ses mises en scène, qui ont fait l’objet d’une exposition à Londres en 2008, au musée du Design.

Retour en enfance

Avion échappé d’une bande dessinée (ici pour le « Vogue » anglais, en mars 2009), papillons géants, chats roses et jaunes, camping sauvage en pleine bibliothèque… Regarder une image de Tim Walker, 

c’est se laisser happer par sa part d’enfance. Quoi de plus normal, le photographe mettant en scène les rêves de l’enfant qu’il a été, auxquels il ajoute la touche de sophistication propre à la mode. 

 

http://timwalkerphotography.com/