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NOYAUZERONETWORK.ORG / GENEVA, SWITZ.
Le Nobel de l’économie: tout faux durable!

Genève, 23 janvier 2014. L’Homme est paresseux et ne change ses habitudes que sous la contrainte. Les catastrophes et les ruptures sont souvent source d’innovation. Est-ce que vous avez entendu dire « J’ai tout faux. » par un président de Banque centrale, un ministre de l’économie ou un chef d’état? Quand un ancien directeur du Nasdaq peut tromper ses amis de la finance pendant des années et pour des milliards, on peut douter de l’honnêteté et des compétences de nos Grands-Timoniers. Bravo Maddof pour cette belle démonstration.

Obnubilés par la lutte contre le communisme jusqu’en 1989, nos professeurs et théoriciens de l’économie sont restés figés. Ils tentaient de se rendre intéressants par des publications foireuses. Aujourd’hui encore le formatage des cerveaux des politiques et gouvernants fonctionnent bien. L’esprit critique est un défaut au sommet de la hiérarchie.

Sachez que Alfred Nobel a bien inventé la dynamite mais n’a jamais créé de Prix Nobel de l’Economie.

Et pour cause, le but de la Fondation Nobel est d’améliorer la condition humaine, pas de se lancer dans des spéculations hasardeuses. C’est une banque suédoise qui a créé ce faux Nobel pour véhiculer une image de sainteté de l’économie néoclassique. Avec le concept de la main invisible qui vient corriger les marchés, il fallait trouver des ayatollahs pour imposer des croyances économiques. Avec cette manœuvre les banquiers ont construit une image scientifique de la finance. Nous savons que c’est un miroir déformant mais nous ne résistons pas. Pourquoi et jusqu’à quand ?

Les journalistes sont complices de cette manipulation.

Ce Prix de Sciences économiques, de la Banque de Suède, a été attribué à de nombreux économistes nuls dans leurs analyses et théories. Aujourd’hui, il est vaguement question de supprimer cette distinction. Un lauréat du prix en 2001, Joseph Stiglitz soutient cette tendance. En 2003, il publiait un ouvrage clair « Quand le capitalisme perd la tête » (Fayard). Il a montré qu’il y avait des innovations financières dangereuses appelées titrisation. Les inventeurs de ces théories ont tenté de transformer leur profession en une science. Certains y croient encore. Les Banques centrales ont renfloué les pompes à fric. Pour les USA, c’est 1000 milliards de dollars injectés dans un système basé sur le principe: Chaque matin, il y a un pigeon qui se lève. Avec la mondialisation, les Américains ont surtout trouvé les pigeons en Europe, au Japon et en Chine. Un jour, il faudra bien payer la facture.  Au début de cette décennie, il faut innover pour rester debout. C’est le beau côté des choses. (IRO magazine)  

 

La titrisation (securitization en anglais) est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.

Une telle titrisation s’opère en regroupant un portefeuille (c’est-à-dire un lot) de créances de nature similaire (prêts immobiliers, prêts à la consommation, factures mono-thématique…) que l’on cède alors à une structure ad hoc (société, fonds ou trust) qui en finance le prix d’achat en plaçant des titres auprès d’investisseurs. Les titres (obligationsbillets de trésorerie…) représentent chacun une fraction du portefeuille de créances titrisées et donnent le droit aux investisseurs de recevoir les paiements des créances (par exemple quand les factures sont payées, ou quand les prêts immobiliers versent des mensualités) sous forme d’intérêts et de remboursement de principal.

La titrisation peut également viser à ne transférer aux investisseurs que le risque financier lié aux actifs concernés, auquel cas les actifs ne sont pas vendus, mais le risque ou partie du risque transféré grâce à une titrisation synthétique.

Née aux États-Unis dans les années 1960, la titrisation a connu une expansion importante également en Europe à partir de 2000, tandis que les produits et les structures devenaient de plus en plus complexes. En France, la titrisation a été introduite par la loi du 23 décembre 1988. Sous l’impulsion de Pierre Bérégovoy, l’idée était de faciliter le développement du crédit immobilier en permettant aux banques de sortir les créances de leurs bilans et d’améliorer leur ratio « Cooke ». La crise des subprimes survenue en 2007 a provoqué un ralentissement du marché, tandis que les autorités de marché considèrent la question de savoir si la titrisation devrait être mieux encadrée. (Wikipedia)