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Qui gouverne la gouvernance?

Governance. Genève, 18 novembre 2013. Le profit gouverne t’il la gouvernance ? Le citoyen mondial n’aurait t’il plus que le droit de nommer ses maîtres ? Pour Susan George, politologue, présidente d’Attac France il y a le feu au lac. On doit impérativement s’inquiéter pour la Démocratie. Aujourd’hui il y a de nouvelles instances, entreprises multi, trans-nationales, fondations privées qui ne sont pas élues et qui pèsent lourdement sur l’économie mondiale. Il y a déjà beaucoup de problèmes juridiques entre ces entreprises et les états. On remarque une inversion dans le partage des richesses entre le Capital (+10% du PNB mondial) et le monde du travail (-10 % du PNB mondial). D’après elle les idées révolutionnaires du départ, au siècle des lumières, sont menacées et, surtout, pas acceptées par tous le monde. On doit être inquiet du néolibéralisme il y a un manque d’équilibre entre les lobbies et la société civile. Malgré les avertissements des crises il n’y a pas eu de régulations financières et il y a toujours et partout beaucoup de spéculation. Il faut donc continuer à se battre, lutter contre les tyrannies, l’oppression.

Pour Pascal Couchepin, ancien Conseiller Fédéral et Président de la Confédération suisse, la question est de savoir qui surveille les gouvernants ? Il rappelle que la Démocratie est basée sur 3 principes fondamentaux : Un état de droit formulé sur l’application des traités et du droit, une société civile puissante et une économie libre qui soit une affaire de balance. Il faut trouver un équilibre entre les surveillants et les surveillés. Il ne pense pas que la politique ultra libérale à la « tatchérienne » soit recommandée. Il défend le rôle des lobbies qui participent à une prise en compte des réalités de la société civile. La liberté économique est inséparable de la liberté politique et il semble assez optimiste de l’évolution générale de ce concept depuis la fin de la dernière guerre mondiale.

Quand à Yves Flückiger, économiste, le point de rupture est apparu en 1971 quand le taux de change fixe -convertibilité du dollar en or- a été changé en taux de change flexible déterminé par les marchés ce qui a permis d’éviter une catastrophe majeure en 2008. La gouvernance doit trouver de nouveaux instruments comme par exemple la Taxe Tobin. Il faut aussi chercher des périmètres modulés de la gouvernance ainsi que vérifier l’efficacité de cette gouvernance. Les inégalités sont vraiment un problème préoccupant qui se manifeste par la montée des populismes en Europe et dans le monde. Les études montrent que la croissance des inégalités entre le monde développé et sous développé provoque une réduction du potenciel de croissance économique.

Les lundis de la gouvernance du Club Suisse de la Presse / Governance Monday.

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