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NOYAUZERONETWORK.ORG / GENEVA, SWITZ.
Genève va accueillir un mégaprojet environnemental

Environment.Un centre dédié au développement durable devrait voir le jour à Lancy. Un aquarium et un planétarium sont prévus. Le projet «Objectif Terre» est devisé à plus de 200 millions.

Le secteur Praille-Acacias-Vernets (PAV) s’apprête à héberger un énorme centre dédié au développement durable et aux droits humains. Des salles de conférences, une serre, un planétarium ou encore un aquarium sont prévus. Ce projet d’ampleur européenne, imaginé par la Fondation Earth Focus (lire encadré ) et dont la Tribune de Genève a eu connaissance, devrait permettre à Genève de se profiler comme leader en matière d’éducation environnementale.

«Dans cette ville, il y a beaucoup de connaissances et d’expérience en matière de développement durable. Il faut les partager avec le monde pour arriver au changement nécessaire à la sauvegarde de notre planète.» C’est en ces termes que Nicola Spafford Furey, vice-présidente de la Fondation Earth Focus, décrit ce projet ambitieux destiné à sensibiliser la population, et en particulier les jeunes, au développement durable. Portant le nom d’«Objectif Terre», le concept a d’ores et déjà obtenu le soutien du Conseil d’Etat. Ce dernier s’est même engagé en janvier 2010 «à mettre à disposition de la fondation un terrain susceptible d’accueillir le futur centre». Un accent sur l’éducation

C’est dans le périmètre du PAV, sur le territoire de la commune de Lancy, que la structure de 25 000 m2 devrait voir le jour. Les responsables du projet finalisent actuellement l’acquisition des terrains, mais le lieu exact n’a pour l’instant pas été révélé.

La société XXL Green Project SA a été mandatée pour développer le concept et concevoir le bâtiment. Selon le projet initial, plus de la moitié de la surface sera dédiée aux différentes activités culturelles, le reste étant réservé aux commerces.

La partie culturelle est prévue pour attirer des étudiants, des scientifiques mais également des familles ou des touristes. Elle comprendra un aquarium abritant des espèces marines ainsi que la faune et la flore régionale d’eau douce (dans une section séparée). Un planétarium et une serre de démonstration permettant de mettre en exergue les bénéfices de différentes méthodes d’agriculture douce et durable sont également prévus. Un lieu d’expositions permanentes et temporaires, un espace son et lumière, un centre de documentation, une salle de concert et un cyberespace feront aussi partie du centre.

«Nous avons souhaité mettre un accent particulier sur l’éducation et la formation en matière de développement durable, précise Nicola Spafford Furey. Cette thématique n’est pas suffisamment enseignée dans le système scolaire genevois à l’heure actuelle.» Une grande zone y sera donc consacrée. Elle comprend un auditorium permettant d’accueillir des conférences internationales, des salles de cours, des laboratoires et une agora modulable.

Le reste de la surface sera dévolu aux espaces commerciaux. Restaurants et magasins pourront louer des locaux pour autant qu’ils répondent à certains critères. A titre d’exemple, les restaurateurs devront servir des plats confectionnés à partir de produits locaux, issus de l’agriculture biologique et participant au commerce équitable. Enfin, des bureaux seront à disposition d’ONG locales ou internationales.

«A l’instar de la Cité des sciences de Paris, le centre Objectif Terre sera bien davantage qu’un musée puisqu’il va devenir un lieu d’échange permettant de dessiner un meilleur futur, précise la Fondation Earth Focus dans son dossier de présentation. Sa taille, son budget de fonctionnement ou son nombre de visiteurs le rendent comparable au Musée des transports à Lucerne.»

Les initiateurs du projet voient grand. Très grand. Reste à savoir comment ils comptent financer cet espace devisé entre 200 et 215 millions de francs. Le projet prévoit que la Fondation Earth Focus constitue une mise de fonds propres de l’ordre de 80 à 90 millions, soit un tiers de l’investissement total. Cette somme devra être trouvée auprès de mécènes, sponsors et partenaires. Le reste des fonds fera l’objet d’emprunts. «Nous avons déjà reçu des promesses de dons, indique Nicola Spafford Furey. Les personnes que nous avons approchées sont très intéressées, même si beaucoup pensaient que nous ne trouverions pas de terrains disponibles.»

La gestion du lieu sera gérée par la fondation. Le coût de fonctionnement annuel est estimé à 22 millions. L’étude table sur une fréquentation de l’ordre de 400 000 à 450 000 visiteurs par an, issus de la région mais également de Suisse et de l’étranger. La billetterie, les commerces, les partenaires des expositions ainsi que les principales entreprises donatrices devraient permettre d’assumer les coûts. Le Canton n’aura pas à sortir un seul centime.

Enfin, la structure qui abritera Objectif Terre devrait également héberger d’autres projets. C’est le cas de la Maison de la montagne, qui pourrait y installer un centre de promotion des monts en tant que patrimoine. Des installations sportives, souhaitées par les communes de Lancy et de Carouge, sont également prévues dans le complexe.

La Tribune de Genève

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