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AUDIOGUIDE. « VÉNUS S’ÉPILAIT-ELLE LA CHATTE » REVISITE LE MAH

Coucou vous ! Bienvenues dans cet audioguide. Je m’appelle Julie Beauzac, et je suis la créatrice de Vénus s’épilait-elle la chatte, un podcast au nom distingué qui parle d’histoire de l’art avec une perspective féministe.
Dans cette série de mini podcasts, je vais vous parler de quelques œuvres phares du musée d’art et d’histoire de Genève, qu’on va essayer de regarder un peu autrement, en s’interrogeant sur les biais misogynes de l’art en occident. Ces biais ils sortent pas de nulle part, c’est le résultat de toute une histoire qui pendant plusieurs siècles a exclu les femmes de la création artistique. C’est d’abord dans l’Italie de la Renaissance, en ensuite à travers l’Europe, que se développent les premières académies de peinture, qui définissent les critères du grand art. Dans ces académies on décrète, plus ou moins arbitrairement, que le genre le plus prestigieux c’est la peinture d’histoire, qui met en scène des sujets inspirés de la religion, la mythologie et l’histoire antique.
Sauf que ces académies, dans l’immense majorité elles sont pas accessibles aux femmes. Et donc à quelques exceptions près, les femmes n’ont pas accès à ce qu’on appelle « la grande peinture ». Évidemment il y a eu des femmes artistes entre le 16e et le 19e, mais on leur mettait quand même pas mal de bâtons dans les roues, et c’est seulement à partir des années 1860 que les premières académies de peinture s’ouvrent officiellement aux femmes. Ces 3 siècles où l’art est essentiellement créé par et pour les hommes, ça a contribué à façonnerdes images et des systèmes de pensée misogynes, à commencer par la culture du viol et le fait de représenter les femmes comme des objets décoratifs. C’est des choses qui ont profondément inspiré nos imaginaires, dont on est encore loin d’être sortis, et qu’on va essayer de démêler un peu dans cet audioguide.
Avant de commencer je précise que certains épisodes vont aborder des sujets comme la prédation, le viol, le suicide et la sexualisation des enfants. On rentrera pas dans les détails promis, mais si c’est difficile à écouter passez au suivant et prenez soin de vous.

Écriture, narration et réalisation : Julie Beauzac