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Et voilà, on a pourri la Lune: 227 tonnes de déchets s’y accumulent déjà

SPACE POUBELLE Il y a des créatures qui sont sales au point de mettre en danger leur propre santé. Le destin de l’être humain est visiblement d’être crado au point de changer le cours géologique des planètes. Comme elles l’écrivent sur le site The Conversation, des chercheuses de l’université Brock (Ontario, Canada) avertissent même que pour la Lune, l’ère humaine a déjà débuté et pas de la meilleure manière.

La NASA estime à près de 227.000 kilos la masse de matériel abandonné sur la Lune par les activités humaines. Dans ce fatras, on trouve des véhicules lunaires, mais aussi des drapeaux, des balles de golf, des statues, des cendres humaines, des excréments et toutes sortes d’objets.

À ce jour, il n’y a que douze hommes qui ont foulé le sol lunaire, pour ne pas y faire grand-chose. Et donc déjà 227 tonnes de déchets. Christine Daigle, Jennifer Ellen Good et Liette Vasseur, trois professeures de l’université Brock, respectivement en philosophie, communication et biologie, s’interrogent sur l’impact qu’aura la colonisation humaine du satellite naturel de la Terre.

Ce n’est pas en installant des stations habitées permanentes et en y envoyant des touristes (pas spécialement réputés pour être plus propres que des astronautes) que nous laisserons l’endroit dans le même état que nous l’avons trouvé.

Si cet impact se limite pour l’heure à la surface de la Lune, cela pourrait évoluer. La NASA considère qu’elle renferme des centaines de milliards de dollars de ressources, notamment des terres rares, indispensables pour nos équipement électroniques, ou de l’hélium 3, un isotope de l’hélium recherché pour ses applications en fusion nucléaire.

Les trois chercheuses de l’université canadienne indiquent que ces dizaines de tonnes de cochonneries sont le début d’une nouvelle ère géologique pour la Lune: celle qui verra l’activité humaine changer la destinée de notre satellite naturel. Pour illustrer la répétition d’un phénomène déjà enclenché sur Terre depuis plusieurs décennies, les autrices de l’article parlent d’«Anthropocène lunaire», un terme introduit par une étude scientifique publiée en décembre 2023 dans la revue Nature.

Pour une planète comme la Terre, il s’agit de l’âge des humains et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. L’Anthropocène est une nouvelle période géologique davantage influencée par l’humanité que par les forces géophysiques. S’il est établi que la Terre bascule dans cette ère depuis quelques dizaines d’années, la Lune semble prendre le même chemin.

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