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Robuste comme un tardigrade

CORIACE Résistants au froid, à la chaleur, à la sécheresse, aux rayons cosmiques… Les tardigrades semblent avoir des super pouvoirs. Mais un écrasement sur la Lune pourrait avoir raison d’eux.

Ils ont huit pattes dotées de petites griffes, ils font moins d’un millimètre de long, leur bouche ressemble à une petite trompette… Ces petits gummy bears microscopiques, qui font fureur auprès des geeks de la planète Internet, ce sont des tardigrades, ou oursons d’eau.

En plus d’être microscopiquement mignons, ils sont d’une incroyable résistance. Ils peuvent survivre à des séjours à des températures près du zéro absolu, ils résistent à une eau en ébullition, un voyage dans le vide de l’espace les voit revenir indemnes… même des salves de radiations qui pourraient tuer un humain les laissent indifférents.

Ils vivent dans la mince pellicule d’eau qui se trouve dans la mousse (un de leurs mets préférés). Lorsque leur milieu devient difficile, en cas de sécheresse, par exemple, ils peuvent se dessécher : ils produisent une protéine particulière qui leur permet de se « vitrifier ». C’est ce qu’on appelle la cryptobiose, un état de dormance où ses activités métaboliques ne sont plus qu’à 0,1% de leur taux normal. Il peut rester comme cela pendant une trentaine d’années, à attendre que l’eau revienne!

Un coriace, un dur à cuire (et à refroidir!)

Mais une étude vient de démontrer qu’il peut quand même connaître la mort. Et oui! Un impact à une vitesse suffisante peut le tuer. En plaçant des tardigrades en dormance dans des projectiles creux, les chercheurs les ont propulsés dans des cibles de sable à différentes vitesses et ont ensuite analysé leur état. Encore là, les bestioles se sont montrées résilientes, mais lorsque la vitesse a atteint les 900 mètres/secondes, les cobayes étaient pulvérisés en bouillie…

L’étude tentait de découvrir si les tardigrades qui avaient été envoyés dans l’espace à bord de la sonde israélienne Beresheet, qui s’était écrasée sur la Lune au printemps 2019, pouvaient toujours être en vie. Comme la vitesse lors de l’impact était supérieure à 900 m/s, ils ont assurément été broyés par l’impact… N’avait été de cela, il y aurait peut-être de la vie sur la Lune…

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