NZNTV

NOYAUZERONETWORK.ORG / GENEVA, SWITZ.
NewTech. Le FBI parvient à déchiffrer l’iPhone de San Bernardino et stoppe ses poursuites contre Apple

CODE La police fédérale, grâce à de mystérieux pirates, a réussi à accéder au contenu de l’iPhone du terroriste de San Bernardino sans l’aide d’Apple.

Les mystérieux pirates qui ont approché le FBI la semaine dernière ont tenu leur promesse. La police fédérale américaine a réussi grâce à leur aide à accéder au contenu de l’iPhone utilisé par l’un des responsables de l’attentat de San Bernardino (Californie). Ce succès lui permet de poursuivre son enquête sur les contacts qu’avait eus Syed Rizwan Farook, terroriste islamique, avant d’abattre 14 de ses collègues de bureau et blessé 22 autres en décembre dernier.

Satisfait pour le moment, le FBI demande donc la levée de l’injonction qui obligeait Apple à mettre au point une méthode destinée à contourner le système de sécurité de ses smartphones. Ces derniers se bloquent, puis effacent leur contenu, lorsque l’utilisateur ne connaît pas leur mot de passe. Avec un certain sens de l’ironie, Apple se félicite de la nouvelle: «depuis le début nous avons refusé l’exigence du FBI consistant à demander à Apple de créer une porte dérobée pour pénétrer dans l’iPhone parce que nous pensions que c’était mal et que cela créerait un dangereux précédent… Du fait de l’abandon de la poursuite par le gouvernement, rien de cela ne s’est produit. Ces poursuites judiciaires n’auraient jamais dû être engagées», affirme la société californienne dans un communiqué.

Débat entre vie privée et droit de l’État

Pour autant cette affaire qui déchaîne les passions aux États-Unis, et a permis de fédérer dans le camp d’Apple tous les géants de la haute technologie comme Google, Microsoft et Facebook, n’est pas terminée. Sur le fond la question de l’inviolabilité des smartphones reste posée: les procureurs américains sont outrés que depuis septembre 2014, les terroristes et délinquants de toutes sortes, détenteurs d’iPhone, puissent communiquer avec leurs complices sans craindre que leur téléphone, une fois saisi puisse être exploité pour les incriminer. C’est en effet à cette date qu’Apple a distribué un système d’exploitation, iOS 8, quasiment inviolable.

La levée des poursuites contre Apple laisse sans résolution le grand débat opposant le principe de la protection de la vie privée à celui du droit de l’État à enquêter pour combattre le terrorisme. Mais elle pose aussi un problème à Apple: la société de Cupertino (Californie) demande au FBI de lui expliquer comment l’iPhone mis à la disposition de Syed Rizwan Farook par son employeur, a pu être piraté. Naturellement le FBI ne veut pas divulguer la méthode que lui ont fournie de mystérieux «hackers». On sait simplement que ces derniers ne travaillent pas pour une agence gouvernementale. La police fédérale ne veut pas que la faille péniblement découverte et exploitée dans les iPhone puisse être bientôt comblée par Apple lors de la prochaine mise à jour de son iOS.

Le FBI est allé très loin dans le cadre de sa procédure judiciaire, accusant par exemple Apple de faire de son refus de coopérer avec lui, une méthode de marketing. «Cela reste une priorité pour le gouvernement de garantir que la police et la justice puissent obtenir des informations numériques cruciales pour protéger la sécurité nationale… nous continuerons d’user de toutes les options pour cette mission, y compris la recherche de la coopération des fabricants et l’appui de la créativité des secteurs publics et privés», déclare un porte-parole du Département de la justice.

Leave comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *.