Le président du Kenya accepte de comparaître devant la justice internationale

Uhuru Kenyatta est inculpé de « crimes contre l'humanité ». Il est attendu mercredi devant la Cour pénale internationale de La Haye.

Le Monde avec AFP, AP et Reuters Publié le 06 octobre 2014 à 16h27 - Mis à jour le 07 octobre 2014 à 09h53

Temps de Lecture 1 min.

Uhuru Kenyatta (au premier plan, à gauche), le 27 septembre 2013 à Ichawara (Kenya).
Uhuru Kenyatta (au premier plan, à gauche), le 27 septembre 2013 à Ichawara (Kenya). AP/Ben Curtis

Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a quitté mardi 7 octobre Nairobi pour se rendre à la convocation de la Cour pénale internationale, le 8 octobre aux Pays-Bas. L'actuel chef de l'Etat est attendu à La Haye pour une audience concernant un éventuel report de son procès pour « crimes contre l'humanité ».

Durant son séjour aux Pays-Bas, le président kényan a précisé qu'il déléguerait ses pouvoirs au vice-président William Ruto afin de « protéger la souveraineté de la République du Kenya ». Ce dernier est lui aussi inculpé pour « crimes contre l'humanité ». 

C'est la première fois qu'un chef d'Etat en exercice comparaît en personne devant la CPI, même si M. Kenyatta a répété qu'il s'y rend à titre personnel et non pas en qualité de président.

VIOLENCES POLITICO-ÉTHNIQUES

Uhuru Kenyatta est soupçonné d'avoir joué un rôle dans les violences politico-éthniques qui avaient suivi l'élection présidentielle de 2007. En 2012, La CPI avait décidé de poursuivre, dans deux procès séparés, plusieurs membres de chacun des camps qui s'étaient affrontés lors de ces violences. Cet épisode, l'un des plus graves de l'histoire du Kenya indépendant, avait fait plus de 1 300 morts et plus de 600 000 déplacés.

Depuis son élection à la tête du pays en mars 2012, Uhuru Kenyatta a multiplié les tentatives pour obtenir la clôture de l'affaire. L'Union africaine s'était même mobilisée pour plaider sa cause devant le Conseil de sécurité des Nations unies mi-novembre. L'instance onusienne a le pouvoir, légal, de suspendre des poursuites si elles présentent un risque pour la paix et la sécurité internationale.

Le Monde avec AFP, AP et Reuters

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