SYRIE. Embargo sur les armes : ce qu'ont décidé les 27 et pourquoi

Les ministres des Affaires étrangères européens n'avaient plus que quatre jours pour se mettre d'accord avant la levée des sanctions à l'encontre de la Syrie.
Après deux années de sanctions contre la Syrie, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne étaient réunis lundi 27 mai à Bruxelles pour revoir l'ensemble des mesures prises alors que la guerre civile a fait près de 100.000 morts en Syrie. Sanctions économiques visant des personnalités proches d'Assad, sanctions commerciales et financières à l'égard du régime et, surtout, mesure la plus discutée : embargo sur les armes.
Voici ce qu'ont donc décidé les ministres, pourquoi, et les premières réactions des différentes parties impliquées :
Qu'ont décidé les 27 ?
La fin de l'embargo sur les armes :
"L'UE a décidé de mettre fin à l'embargo sur les armes pour l'opposition syrienne et de maintenir les autres sanctions contre le régime syrien", prises il y a deux ans, a annoncé le ministre britannique, William Hague, en milieu de nuit à l'issue d'une réunion marathon.
Livraisons suspendues jusqu'au 1er août :
Les 27 "se sont engagés à s'abstenir d'exporter des armes à ce stade et, en tout état de cause, à appliquer un certain nombre de critères stricts à d'éventuelles exportations futures", a expliqué le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn.
"C'est une levée théorique de l'embargo. Concrètement, il n'y aura pas de décision de livraison avant au minimum le 1er août", a de son côté indiqué un haut responsable français, ayant requis l'anonymat.
Pourquoi ?
La nécessaire décision à l'unanimité
Les 27, très divisés sur la question des livraisons d'armes à l'opposition syrienne, notamment compte tenu de la radicalisation de certains groupes de rebelles, étaient toutefois contraints de trouver un accord sur l'ensemble du paquet de sanctions contre la Syrie avant la dead line du 31 mai faute de quoi l'ensemble des sanctions – y compris celles qui visent le régime d'Assad – tombaient. Surtout, une absence de consensus européen aurait donné une image catastrophique de la politique étrangère de l'Union européenne. Une image déjà bien dégradée.
Une pression sur le régime
Pour la France et la Grande-Bretagne, en tête des "pro-levée de l'embargo", cette mesure était absolument nécessaire pour mettre une certaine pression au régime qui semble reprendre des forces sur le terrain ces dernières semaines. L'UE porte désormais l'épée de Damoclès de potentielles livraisons d'armes à la rébellion au-dessus de la tête de Bachar al-Assad.
Soutien à l'opposition décrédibilisée
Nécessaire aussi pour appuyer la Coalition nationale syrienne qui perd chaque jour un peu plus le soutien des Syriens et est terriblement divisée alors que Russes et Américains souhaitent les convaincre de participer à une conférence de paix avec le régime en juin, "Genève 2".
Pression modérée en vue de Genève 2
Mais les 27, qui soutiennent le projet de Conférence internationale, ne souhaitaient pas prendre le risque de "froisser" les "pro-régime" dont la participation à la prochaine Conférence est indispensable pour sa réussite.
Qu'en pensent les protagonistes ?
Pour les insurgés : trop peu, trop tard
"Il s'agit certainement d'un pas positif mais nous craignons qu'il ne soit insuffisant et qu'il n'intervienne trop tard", a déclaré à l'AFP Louay Safi, l'un des porte-paroles de la Coalition nationale syrienne.
"On espère que ce sera une décision effective et non pas des paroles", a de son côté souhaité un porte-parole du commandement militaire supérieur de l'Armée syrienne libre (ASL), la principale formation de la Coalition, Kassem Saadeddine. "Pourquoi attendre jusqu'en août ? Pourquoi attendre encore deux mois ? Pour que le peuple syrien soit encore victime de génocide ?", s'est interrogé Kassem Saadeddine, "nous avons besoin de batteries antiaériennes, de missiles antichars".
"Le peuple syrien est déçu. Il pensait que les démocraties s'intéressaient à ceux qui souhaitent la démocratie", a poursuivi Louay Safi. "Nous avons besoin d'armes pour protéger les civils, le peuple Syrien. Les armes seraient un élément mais nous voulons aussi que l'Union européenne adopte une position plus sérieuse, une position plus ferme", a poursuivi le porte-parole.
Le régime a réagi via un communiqué du ministère des Affaires étrangères : "la décision de l'Union européenne constitue un obstacle aux efforts internationaux pour obtenir une solution politique à la crise en Syrie".
Le communiqué accuse également l'UE de "soutenir et d'encourager les terroristes en leur procurant des armes en violation de la loi internationale et de la charte de l'ONU". Dans la terminologie du régime, les "terroristes" désignent les rebelles.
Les Etats-Unis, qui refusent de livrer des armes aux rebelles syriens, ont approuvé mardi la décision de l'Union européenne de lever son embargo sur les armes à destination de l'opposition au régime de Damas.
"Même si la décision en revient en dernier ressort à l'UE, nous soutenons l'assouplissement de l'embargo de l'UE sur les armes, comme une partie des efforts de la communauté internationale pour faire la démonstration de son appui total à l'opposition syrienne", a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat, Patrick Ventrell.
Pour les Russes : un préjudice en vue de Genève 2
"Cela porte un préjudice direct à la possibilité d'organiser une conférence internationale", a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, cité par l'agence Itar-Tass. "L'embargo est levé en dépit de toutes les déclarations de l'UE en faveur d'un règlement basé sur la déclaration de Genève (de juin 2012), et en dépit de l'accord sur la nécessité d'organiser une conférence internationale sur la Syrie", a ajouté Sergueï Riabkov. "Cela va à l'encontre de la politique de l'UE elle-même", a-t-il ajouté. "C'est une manifestation de deux poids-deux mesures", a déclaré ce responsable de la diplomatie russe qui a par ailleurs confirmé la livraison à la Syrie de systèmes sol-air sophistiqués S-300 par Moscou qu'il a qualifié de "facteur de stabilisation" voué à dissuader tout scénario d'intervention extérieure dans le conflit.
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@ Danouz 25 Alors ? maintenant les S - 300 sont là, encore combien de morts ????
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C'est tout de même incroyable de voir que pour régler les affaires d'un peuple on doive tuer plus de 100'000 personnes, et, de plus, leur fournir encore plus d'armes pour qu'ils tuent encore plus de personnes, c'est ça le nouveau monde dans lequel on doit vivre en paix ???? Pourquoi ne pas penser d'éliminer TOUTES les armes et de trouver le moyen de cesser cette tuerie IMMONDE, entre tous, on devrait bien y arriver, qu'en pensent les deux nouveaux mariés qui s'embrassent sur la bouche sur le côté de la feuille ????
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A cadi Decidement cette obsession pour Israel est maladive, on a raison de dire qui aime bien...chatie nien. Cherchez les problemes et surtout les solutions entre vous. ARETTEZ DE NOUS PLEURNICHER A LONGUEUR DE JOURNEES QUE C'EST TOUJOURS LES AUTRES QUI SONT FAUTIFS......ISRAEL. IL EST TEMPS QUE VOUS PRENIEZ VOS RESPONSABILITES. Bonne journee. Un Israelien. .
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les premiers a tirer profit sont les vendeurs d armes. 1ere et 2 eme guerres mondiales pour l Europe+Russie. Alors la 3eme pour les arabo musulmans. koi de +logique!!!! SAUF QUE CETTE FOIS CI C UNE GUERRE PAR PROCURATION(USA+EUROPECHINERUSSIE). WAIT AND SEE!!!!
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les masques sont tombes RUSSIE-USA= EUROPE sont d acccord il ne doit pas y avoir de gagnants rien que des perdants l un ou l autre fort, c est mauvais pour tout le monde comme strategie qui se discute ce qui est sur dans les chancelleries tout le monde a lu- le Prince- de MACHIAVEL